Kita reponsable ! et le FCN de nouveau en péril !

Publié le par Korrigans Naonedis

Le FC Nantes vit une nouvelle saison dans l’anonymat. Une de plus. Le départ de "Bati" Gentili et son remplacement par son adjoint Philippe Anziani n’a rien résolu. Sur le terrain, le jeu est pitoyable. De nombreux joueurs sont en fin de contrat. Laisseront ils Nantes en Ligue 2?

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Les vieux monuments en péril de la Ligue 2 ont-ils encore de l’avenir au plus haut niveau du football français? A cette question d’expert, pas de réponse immédiate, si ce n’est que le Nantes dans sa version Kita continue de faire du surplace entretenant le risque d’une possible descente en National malgré ses 44 administratifs et ses 18 M€ de budget annuel. Vendredi, le match nul arraché sur la pelouse de Châteauroux est venu mettre un peu de baume au coeur des Canaris, désormais 15e. Avec un visage rajeuni mais guère conquérant, l’équipe nantaise a souffert dans le Berry ne faisant que subir. Mais le score de parité lui permet de garder 5 points d’avance sur la zone des relégables à 8 journées de la fin du championnat de Ligue 2. Par rapport à l’année dernière, rien n’a changé. En 2010 et après 29 journées, les canaris étaient 15e avec 35 points. 11 petits points glanés depuis janvier et 5 petits points d’avance sur le premier relégable Metz. Une saison, une de plus que tout le monde voudrait oublier, tant elle fut marquée par des coups bas, les trahisons et les coups du sort. Distancés pour la montée, les joueurs, après des débuts prometteurs, sont en train de craquer. Le dernier épisode en date remonte à jeudi dernier. Lors de l’entraînement matinal à la Jonelière, William Vainqueur et Serge Deblé en sont venus aux mains. Tout serait parti d’un petit jeu en fin de séance, le ton serait monté à la suite d’une passe mal ajustée et d’une remarque désobligeante de Vainqueur. Puis Deblé aurait asséné un coup de poing dans la bouche de son homologue. Bilan: dix points de suture posés au niveau de la lèvre du jeune espoir Canari. Absents à Châteauroux, les deux joueurs ont été punis financièrement et ne joueront pas le prochain match contre Dijon. Un épisode supplémentaire qui montre bien le lent délitement de la maison nantaise qui évolue à vue, sans projet fédérateur sur le terrain, avec des éléments absents ou du moins peu concernés. Dans l’édition de "Ouest-France" en date du 6 avril dernier, l’un d’entre eux, faisait remarquer tout en gardant l’anonymat: «que ça parlait trop et de façon anonyme..(...) Il y a des choses ici qui se font dans le dos.» Un autre rétorque «que l’ambiance n’est finalement pas si mauvaise». Après l’épisode qui a opposé Deblé à Vainqueur, on peut en douter!

 

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Fin janvier, lorsque les mauvais résultats ont commencé à poindre, ces derniers ne sont pas mobilisés pour soutenir leur entraîneur, Bati Gentili. «Avant la trêve hivernale, ça marchait bien explique ce dernier. Je pensais même qu’on était capable de franchir d’autres paliers. Et puis en janvier, la machine s’est déréglée alors que le staff n’a pas changé sa façon de fonctionner. Le doute s’est installé. Et quand on connaît la pression qui entoure le club. Cela dit, je n’ai pas encore compris certaines choses. Le côté spectaculaire - ndlr de cette éviction -me laisse perplexe». Après la défaite enregistrée contre Grenoble, Gentili a tenté de placer les joueurs devant leur responsabilité. En pure perte selon lui....«Le lendemain, lors du décrassage, je leur ai demandé de me dire si le problème émanait de moi. J’attendais une réponse. Elle n’est pas venue. Ce silence était significatif et lourd de sens. Il ne m’a pas donné envie d’aller plus loin». Démissionnaire début mars mais toujours au club -il sera libre en fin de saison-, le technicien corse a laissé sa place à son adjoint, Philippe Anziani, qui a aussitôt diagnostiqué des manques importants dans la concentration, et un déficit des leaders. «C’est un groupe qui, lorsque la situation devient difficile, a du mal à rebondir. Il faut que les leaders soient plus forts et que les autres joueurs soient encore meilleurs. En fait, il faut qu’on puisse avoir des relais sur le terrain. Jusqu’à présent, peut-être n’étaient-ils pas assez forts.» Mais avec Anziani, l’équipe ne se porte pas mieux que sous l’ére Gentili. Tout juste note-on des entraînements plus diversifiés et un goût retrouvé pour l’animation offensive avec l’arrivée de Stéphane Ziani au poste d’entraîneur adjoint. Le fond de jeu lui reste désespérant, alternant le moyen contre Ajaccio, ou le très mauvais face à Boulogne où Nantes s’est montré incapable de marquer plus d’un but. A la Beaujoire la moyenne des spectateurs s’est effondrée. Sur les forums de supporters, les réflexions fusent sur ces joueurs que l’on juge sans talent: «Qui peut croire une seconde que Vainqueur est une pépite? Aucun club de Ligue 1 ne s’est jamais intéressé à lui affirme Marc. Et les Rodelin, Deblé, Trebel, Keita? Franchement les autres centres de formation en produisent d’aussi bons!» «Le ciment du FC Nantes, c’est du côté de sa jeunesse, la vraie, qu’il faut le chercher, pas dans le porte monnaie de Waldemar Kita. Alors Monsieur Anziani, arrêtez d’essayer de vous convaincre que cette équipe pourrait avoir un avenir» ose un autre, sur le forum de Presse-Océan.

C’est donc au niveau de la direction qu’il faut chercher les premiers responsables de cet état des choses. Depuis qu’il a pris en main le FCNA en 2008, Waldemar Kita a consommé pas moins de 5 entraîneurs et injecté des millions d’€, une somme qu’il ne retrouvera jamais même en revendant le club à un prix conséquent. Il a aussi grillé 6 conseillers de Claude Robin à Christian Larièpe en passant par Gilles Favard et Pascal Praud. Aucun d’eux n’a fait l’affaire. Un brin en retrait cette année, déléguant la gestion courante à son fils Franck, Kita a pourtant continué de prendre des décisions surprenantes, associant notamment Gentili et Favard alors que les deux hommes ne s’entendaient pas. «Favard a fait plus de mal au FC Nantes qu’on ne le pense» dit de lui Gentili. De fait, Gentili n’a jamais adressé la parole à Favard et a continué de traiter ses affaires avec le seul clan Kita père et fils. Difficile dès lors de monter un vrai projet sportif. Viré lui aussi en janvier, l’ex conseiller sportif affirme avoir assumé le sale boulot pour se débarrasser de 27 joueurs à l’intersaison mais concède ne pas avoir réussi. Son seul tort selon lui? Avoir dirigé le club depuis Paris et ne pas avoir fait le ménage dans le personnel. Pour Favard 12 personnes suffiraient pour gérer la partie administrative. Comme à Lille. On lui doit néanmoins de s’être débarassé à bon compte des nombreux boulets qui plombaient les rangs Nantais de Lionel Carole parti au Benfica à Moncef Zerka, transféré vers l’Héraklès Salonique.

L’ennui, c’est que Waldemar Kita aurait refusé d’avaliser son recrutement du début de saison qui comprenait notamment les arrivées de Julien Cardy, Laurent Battles, Jérémy Pied et Cédric Fabien, quatre joueurs ciblés avec le recruteur Alain Merchadier et qui étaient d’accord parait-il pour venir. Trois fins de contrat et un prêt de l’OL pour Pied. Favard voulait également recruter le sedanais Landry Chauvin comme technicien, plus travailleur selon lui, que Gentili: «je pensais que c’était un coach capable de faire le lien entre les pros et le centre de formation, dit Gilles Favard, au passé. C’est quelqu’un qui serait allé voir les matchs des jeunes, il aurait passé sa vie avec les formateurs.» Un homme qui arriverait à l’entraînement à 8 h 00 et qui ne quitterait le club qu’à 20 h 00 après avoir assisté au match de la réserve, ce qui n’était pas le cas de tous les entraîneurs «qu’il a vu travailler à Nantes.» Mais Favard a aussi été stigmatisé en interne pour son autoritarisme et les relations tendues qu’il a entretenes avec les jeunes joueurs du clubs et les agents. Selon certains témoignages, il faisait régner la terreur chez les administratifs et n’hésitait pas à faire le coup de poing avec les agents!

Avec l’arrivée de son remplaçant Guy Hillion au 1er avril, les choses semblent rentrer dans l’ordre. Engagé en CDD pour une année reconductible, Hillion a travaillé à Bordeaux et à Rennes avant de devenir pendant 4 ans le recruteur de Chelsea sur la France. Il connaît bien le FC Nantes où il a évolué en tant que recruteur de jeunes. Promu directeur sportif, il travaillera aussi bien avec les pros qu’avec la formation. Il dispose d’un carnet de joueurs très large et prépare déjà la nouvelle saison. Objectif: rajeunir la maison jaune autour des cadres: Rodelin en attaque, Ndy Assembee (déjà sous contrat jusqu’en 2012 et qui pourrait prolonger), et Vainqueur au milieu. Lusinga, Dji Dji, Alhadur vont passer pro. Sélectionné avec l’équipe de France des moins de 19 ans, Loic Négo s’est vu proposer un contrat d’un an. Le staff des formateurs a été renforcé avec les arrivées de Philippe Mao (ex Sco) et Johann Sidaner (ex Vertou.) Deux anciens joueurs du FCN devenus des formateurs reconnus. Objectif: retrouver des valeurs propres au club. Ce retour des anciens à la maison qui s’ajoute à celui de Loïc Amisse permettrait la mise en place d’un jeu attractif et technique, portés vers l’avant dixit Hillion. La montée, elle paraît plus lointaine d’autant plus qu’Hillion ne connaît même pas le montant de l’enveloppe globale dont il disposera pour le recrutement. Ennuyeux alors que le mercato se prépare déjà dans de nombreux clubs. Pour autant Hillion veut aller vite, car il sait que Nantes traîne un lourd déficit d’image et n’a plus la cote chez les joueurs comme chez les entraîneurs. De nouveau contacté, Landry Chauvin a opposé une fin de non recevoir par le biais de son président.

 

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Depuis sa retraite, Favard a dessiné un pronostic assez amer et sans appel sur l’avenir Nantais. «Ce qu’il faut comprendre, c’est que celui qui arrivera devra avoir vingt millions en cash pour tenir trois ans à raison de six millions de pertes par an ...» Selon Favard qui ne voit pas Kita s’éterniser sur les bords de l’Erdre, il faudra encore deux ans pour entrevoir une génération correcte qui fera remonter Nantes en Ligue 1. De quoi décourager de nombreux investisseurs? Visiblement s’il est facile de descendre en Ligue 2, il n’est jamais très aisé de retrouver l’étage supérieur! A méditer!

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L
<br /> <br /> demat ! bonjour !! comme tous les grands clubs le F.C.N. reviendra parmis l'élite ! ce sera aussi aux supporters  d'accompagner celui ci au cours de la saison 2011 2012!  2012 <br /> l'année du renouveau !.................une autre équipe est en préparation (dans les coulisses du fcn bien des choses se passent !!).................FC NAONED e 2012 AN DISTRO ( 2012 le retour!)<br /> <br /> <br /> gwellan sonjou ! et n'oubliez pas la festi manif  du 18 juin 2011 à Nantes!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Encore une saison désolante, les supporters sont toujours là mais pour combien de temps devrons-nous supporter les décisions de la direction...<br /> <br /> <br /> C'est de pire en pire, allons nous finir comme le RC Strasbourg et Bastia;.. en National... une vraie honte pour un club comme le notre!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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