Nico Ouedec ;sa reconversion !
Attaquant prometteur, Nicolas Ouédec est sans doute passé à côté d'une grande carrière, la faute notamment à des blessures. Aujourd'hui retraité du football, l'ancien attaquant a monté sa société d'exportation de viande.
Une série de blessures et de mauvais choix de carrière peuvent avoir raison du parcours d’un footballeur. Ce n’est assurément pas Nicolas Ouédec qui dira le contraire. Formé au FC Nantes, l’attaquant s’impose rapidement comme étant l’un des plus grands espoirs français. Doté d’un sens du but évident, bon des deux pieds, le natif de Lorient se fait rapidement une place de choix au sein de la Division 1. Chez les Canaris, l’avant-centre se fait remarquer durant la saison 1993-1994, puisqu’il termine meilleur buteur du championnat avec 20 buts inscrits en 38 matches.
C’est alors le début de la success-story pour lui, puisqu’il découvre dans la foulée l’équipe de France. La saison suivante, ses 18 réalisations permettent à Nantes d’accrocher le titre de champion de France. Survolant alors les débats grâce à leur jeu léché, les pensionnaires de la Beaujoire sont logiquement récompensés par ce trophée. Mais ce beau tableau va rapidement tourner au cauchemar, le serial buteur se blessant gravement lors de l’exercice suivant. Fini les buts à foison et fini les Bleus, le goleador est privé de l’Euro 1996.
Décidé à repartir du bon pied, il quitte Nantes et part à l’étranger sous le maillot de l’Espanyol Barcelone. Un départ salutaire, l’attaquant retrouvant peu à peu ses sensations. La France lui ouvre à nouveau ses bras et Ouédec prend la direction du Paris Saint-Germain. Mais le joueur ne va jamais s’adapter au club de la capitale et c’est alors le début de la fin. Après avoir tenté sa chance à Montpellier et à la Royale Assocation Athlétique Louviéroise, il décide de tout plaquer pour tenter l’aventure chinoise. Au terme d’une dernière aventure au Shandong Luneng, il met un terme à sa carrière en 2004.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’attaquant est désormais loin, mais alors vraiment loin de l’univers du ballon rond. En effet, en compagnie de son épouse, le Lorientais de naissance a monté une société d’exportation de viande aux Philippines. Un choix que l’ancien buteur ne regrette pas du tout comme il le confie dans les colonnes du Parisien : « Je ne voulais pas faire comme d’autres qui, après avoir raccroché, se sont mis derrière un téléphone à attendre un coup de fil qui ne viendra pas. On a signé avec l’équivalent d’une enseigne comme Carrefour là-bas, et cela marche pas mal. Je viens d’acheter un hôtel à Nantes ». Une reconversion qui fonctionne.
