Réaction sur l'amendement Breton
Jacques Auxiette « surpris »
Le président de la région Pays de la Loire, le socialiste Jacques Auxiette, a fait savoir par ses services qu’il était « surpris » de ce vote. « C’est un amendement contraire à l’idée qu’il se fait de la démocratie : comment modifier le contour d’un territoire sans demander leur avis à tous les habitants de ce territoire ? », indique son cabinet à la Région.
Jacques Auxiette s’est dit également « surpris de cette initiative prise par des députés de gauche car il considère que cela fait diversion : pendant que l’on traitera de ce sujet, on ne traitera pas les vraies priorités dans la campagne électorale ».
Manque de respect pour Jean-Marc Ayrault
Le député maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, estime qu’« une consultation réservée à la région Bretagne et à la seule Loire-Atlantique n’est pas respectueuse des habitants des autres départements des Pays de Loire », selon ses services. « Nous ne pouvons faire fi des habitants de La Roche-sur-Yon, Cholet ou Angers - par exemple - avec lesquels nous entretenons des liens étroits. Nos destins sont liés. Dans un monde de plus en plus ouvert, où il faut savoir s’associer et s’allier, la collaboration a plus de sens que le rattachement ou la réunification ».
Franck Louvrier s’en félicite
Le conseiller régional UMP des Pays de la Loire, Franck Louvrier, également très proche conseiller du président Nicolas Sarkozy, s’est félicité de cet amendement.
« Résolument favorable au rattachement de Nantes à la Bretagne et à la création d’un Grand Ouest, je me félicite de cette avancée que j’estime tout simplement démocratique. En effet, j’appelle de mes vœux une lecture plus cohérente de notre territoire et ce travail, ce sont les citoyens qui doivent le prendre en mains », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Une « avancée significative » pour Le Drian
De son côté, le président socialiste du conseil régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, s’est félicité « de cette avancée significative », dans un communiqué. « Depuis 1998, le conseil régional de Bretagne s’est toujours prononcé unanimement en faveur de la réunification de la Bretagne historique. Quatre vœux ont été votés en ce sens, le dernier datant de juin 2010 et demandant déjà l’organisation d’une consultation des populations concernées. Le vote de ce matin nous montre que les institutions peuvent parfois remettre l’Histoire en marche ».