FCNantes :Kita le faussoyeur jaune et vert !

Publié le par Korrigans Naonedis

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Le FC Nantes creuse sa tombe

Tombés dans les bas fonds de la Ligue 2, le club huit fois champion de France, n’est plus que l’ombre de lui-même. Entre coups tordus, rachats subis et politiques sans lendemain, les jaunes et verts n’ont pas seulement chuté d’un échelon : ils ont surtout perdu leur identité.


Pour la jeune génération, le FC Nantes est en passe de devenir comme Reims
ou Saint-Etienne : un mythe de vieux.

 Ce genre de truc dont on parle au coin du feu en convoquant des noms et des souvenirs qui fleurent bon les temps reculés. On parle maintenant de ces matchs à Saupin ou la Beaujoire et ce fameux jeu à la Nantaise comme nos parents narraient les « putains de poteaux carrés de Glasgow » ou ce maudit Réal de Madrid. Bref, les Canaris sont en train de devenir ringards sans jamais avoir été vintages. Triste sort pour un club majeur du football Français qui, en un peu plus de cinquante ans d’existence, aura réussi à se bâtir un palmarès conséquent.

Triste sort mais sort juste tant le club aura galvaudé son passé, ses fleurons et son identité. Car Nantes n’a jamais été Marseille, Paris ou Lyon. C’est un club qui ressemble à sa ville : feutré, travailleur mais porté sur l’esthétisme et la jeunesse. L’argent a, presque de tout temps, manqué. C’est surement pour cela qu’à Nantes, on n’a jamais vraiment acheté à l’extérieur mais formé les pépites qui viendraient constellées l’effectif.


La formation, ciment nantais


Et l’entreprise a eu un succès retentissant :

Bossis, Dessaily, Touré, Landreau, Loko, Makélélé…

Que de très grands joueurs qui ont, pour la plupart, fait la joie d’autres clubs
et de l’équipe de France.


Un peu à la manière de l’Ajax Amsterdam, Nantes a toujours formé des jeunes pousses de grandes valeurs, les faisaient grandir puis les vendaient pour recommencer à nouveau. Mine de rien cette politique a rapporté des titres et surtout une flatteuse réputation de beau jeu personnifiée par Arribas, Suaudeau et Denoueix.


Ca, c’était pour le temps d’avant. Celui du grand FCN qui rivalisait avec Saint-Etienne puis Bordeaux puis Paris puis Lyon.

Désormais, le quotidien du club de l’Erdre, c’est Tours, Angers, Bastia, Brest, Arles-Avignon ou Laval et demain

– qui sait ?

 – Cassis-Carnoux, le Paris FC, Créteil, Beauvais et autres délicieuses contrées.

Car Nantes va mal, très mal. Il s’enfonce depuis dix ans à un rythme effréné. Champion de France – par défaut il est vrai – en 2001, le club s’écroule pièce par pièce depuis.


L’illusion de 2001


Délesté de ses meilleurs éléments (Armand, Montérubio, Carrière, Landreau, Yepes…), il n’est jamais parvenu à refaire une équipe correcte malgré quelques rares bons joueurs sortis du centre de formation (Toulalan, Payet…). La cause de cette dégringolade en règle ? L’affaiblissement de la formation et l’absence de projet. Nantes a toujours eu une haute idée de son école du football. Une idée presque puriste. Or, au tournant des années 2000, la formation, jusque là délaissée, par les grands clubs est devenue une priorité.

D’un coup, des milliers de recruteurs ont essaimé le monde, l’Europe et la France à la recherche de la perle rare.

Immanquablement, il a donc fallu débourser de l’argent pour faire venir les jeunes. Nantes s’y est refusé et les meilleurs se sont détournés de la Jonelière. Du coup, le centre de formation n’a plus donné les mêmes fruits qu’avant et l’équipe première, autrefois composée d’une grosse production locale, s’est retrouvée dépourvue.
 Le club a alors tenté de se tourner vers l’extérieur mais les catastrophes ont été légions (Graavgard, Willelmsson, Bonilla, Oliech, Rossi, Klasnic, Barthez…).

 Et avec tout cela, Nantes est descendu logiquement en Ligue 2 en 2006.


Succession de propriétaires


Avant cela, deux propriétaires, la Socpresse et Dassault, avaient occupé la tête du club. Le premier naviguait à vue et le second n’avait fait qu’hériter de cet encombrant cadeau (ou fardeau) par le truchement du Groupe Hersant. Deux propriétaires, deux échecs.

 Est venu le troisième au moment de la relégation de 2006, Waldemar Kita, un millionnaire qui avait déjà eu une expérience malheureuse dans le football, à Lausanne en Suisse, et qui avait déjà tenté de mettre la main sur le FCN quelques années auparavant.


Mais très tôt, cet adepte du clinquant a voulu bouleverser les habitudes dans une ville qui n’aime rien d’autre que la tradition. Pourtant, la première saison se solde par une remontée immédiate et un recrutement prometteur (Graavard, Abdoun, Klasnic, Ndaw).
Tout va pourtant ensuite de travers dans un club aux abois. Les nouveaux frisent le néant et les anciens ne sont pas au niveau. Même l’arrivé de Baup à la place de Der Zakarian n’y change rien. Nantes est piteusement de retour en Ligue 2 et l’homme du désastre se nomme Kita pour une large partie de la Beaujoire.


Kita, le désamour


Considéré comme le fossoyeur du club, l’homme d’affaire Polonais, peu aguerri au milieu du football, multiplie les bourdes. Il ne relance pas la formation, pourtant ciment de l’identité du club, prend des starlettes aux émoluments mirobolants, change d’entraineur tous les six mois…

 Pire, il s’est même permis le luxe de débaucher Rorh en juillet dernier qui n’est pas, loin s’en faut, connu pour être un adepte du beau jeu…**


Ce dernier a, de toutes les façons, été remplacé par Furlan en novembre mais celui-ci est déjà menacé du fait des piètres résultats (une victoire en neuf rencontres !!).

 A un moment ou un autre, à force de compiler joueurs et entraineurs, peut-être faudra-t-il
aussi se poser la question des dirigeants ?

Pour autant, un départ précipité de Kita ne ferait les affaires du club lourdement déficitaire. L’homme d’affaire, s’il ne sait plus que faire de son jouet, permet au moins au club de rester à flot. Surtout que personne n’est intéressé
par la reprise de ce bateau ivre.


Le pire est donc arrivé au FC Nantes : l’indifférence.



Le Courant . Info par Amaury Boucheteil

Publié dans Président

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K
<br /> kita hospitalisé ,va t il vendre?<br /> <br /> <br />
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