«Dans pareil cas, la motivation n'est pas toujours la même, elle peut être décuplée. On peut se donner beaucoup plus...» Interrogé sur l'effectif actuel, qui pourrait être amené à évoluer sans aucun renfort en Ligue 1 l'an prochain si la décision est encore confirmée, Kita a loué son état d'esprit, avant de rappeler que rien n'est encore acté : «Il ne faut pas sous-estimer des garçons qui ont beaucoup de valeurs humaines et footballistiques. Et puis, on ne va pas épiloguer mais plutôt attendre, tout en se disant qu'il y a les jeunes du centre de formation. Dans pareil cas, la motivation n'est pas toujours la même, elle peut être décuplée. On peut se donner beaucoup plus... De toute façon, aujourd'hui, on ne pouvait rien faire (sur les transferts). Tous les joueurs sont partis en vacances. On continue notre prévisionnel... D'ici la reprise, j'espère que le tribunal fédéral suisse nous offrira un répit.» *
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Nos avocats engagent sans attendre un recours auprès du tribunal fédéral suisse. D'ici la fin de la semaine, le mémoire de recours sera déposé pour défendre les droits d'un travailleur que l'on a interdit d'exercer sa profession, a déploré Waldemar Kita, le président du FC Nantes.
On va le défendre et se défendre. Je suis déçu si c'est ça la morale et l'éthique de la FIFA ! Cette licence, on nous l'a accordée, et puis tout d'un coup... Je me demande si les trois juges du TAS ont bien analysé le dossier sur le fond car je ne veux pas imaginer que nous ayons pu être pris à la légère.» Débouté lundi par le TAS, qui a confirmé l'
interdiction de recrutement prononcée en février par la FIFA, Nantes espère obtenir gain de cause auprès du tribunal fédéral suisse.
Informé de la sentence rendue par les juges du TAS, Waldemar Kita a accusé le coup. « Ce n'est pas possible, a dénoncé le président du FCN, ils n'ont même pas examiné les éléments que nous leur avons soumis. C'est invraisembable. Comment peut-on juger qu'un joueur qui n'est plus payé depuis plusieurs mois et qui a été désenregistré par son club n'a pas le droit de travailler avant la fin théorique de son contrat ?
Mais quid du fond du dossier ? Quid du reproche qui est fait au FC Nantes par la FIFA et entériné par le TAS d'avoir « débauché » Bangoura en contravention avec les règles de transfert ? Quid de l'entrave faite au droit d'un footballeur professionnel (Bangoura) à exercer son métier par un club (El Nasr) qui ne le payait pas depuis des mois et lui avait retiré sa licence ? Le tribunal fédéral suisse statuera-t-il sur ces questions ou limitera-t-il son intervention à examiner si les droits du FC Nantes et du joueur n'ont pas été violés par le TAS et la FIFA ?
La 1re cour de droit civil du tribunal fédéral, habituellement saisie pour ce qui relève du domaine du sport, devrait statuer sous 4 mois (son délai moyen). Et si le FC Nantes était une nouvelle fois débouté, devra-t-il en appeler, en désespoir de cause, à la cour européenne des droits de l'homme ?
